Serviteur de Dieu Guido Vidal França Schäffer

Print Mail Pdf

guido-surf

 

Serviteur de Dieu Guido Vidal França Schäffer 

A ces mots Jésus répondit: Il te manque encore quelque chose: «Vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu trouveras un trésor au ciel; ensuite viens et suis moi. (Lc18,22).

En méditant ces paroles, Guido n'ayant rien en son nom propre à part son diplôme de médecin, décida de se dédier à la médecine et de soigner les pauvres. Ainsi, il quitta la maison, père, mère, famille et amis pour suivre Jésus.

Guido est né le 22 mai 1974, à Volta Redonda dans l'état de Rio de Janeiro au Brésil. Il est le fils de Guido Manoel Vidal Schäffer et de Maria Nazareth França Schäffer. Dès sa naissance il a toujours habité avec ses parents à Rio de Janeiro dans le quartier de Copacabana.

Il fut baptisé a l'église de Sainte Cécile à Volta Redonda en décembre 1974. Il fit sa première communion le 11 décembre 1983 et sa confirmation le 2 décembre 1990 à la paroisse de Notre Dame de Copacabana (Nossa Senhora de Copacabana).

Il a accompli son enseignement primaire et secondaire au Collège du Sacré Cœur de Marie (Colegio Sagrado Caracao de Maria) entre 1979 et 1991.

Durant son enfance et son adolescence Guido a toujours été un enfant en pleine santé adorant la plage, la mer et le sport. D'une nature particulièrement affable, il se faisait des amis avec beaucoup de facilité. Ses parents, fervents catholiques amenaient leurs enfants à la messe dominicale et les encourageaient à prier tous les soirs. Le père de Guido est médecin et sa mère est membre de la communauté Bon Pasteur et y travaille comme volontaire pour l'évangélisation dans les écoles publiques.

Dès son plus jeune age, Guido éveilla l'attention de ses amis vers le Christ. Il les encouragea à faire leur confirmation puis ensuite les invita à faire partie du Cénacle (Mouvement Sacerdotal Mariano) que Nazareth organisait une fois par mois avec ses fils et ses amis.

De 1993 à 1998, Guido fit ses études de médecine à la Faculté d’Education Technique Souza Marques (Faculdade Tecnica educacional Souza Marques).

L’année où il obtint son diplôme, il initia le groupe "Feu de l’Esprit Sain" (Fogo do Espirito Santo) avec le Père Jorjão ( groupe de prière de la RCC) dans la paroisse de Notre Dame de la Paix, Nossa Senhora da Paz à Ipanema.

Il fit son internat au sein de la Clinique médicale de la Maison Sainte de la Miséricorde (Santa Casa de Misericordia) sous l'autorité du Professeur Clementino Fraga Filho de 1999 à mars 2001. Il décida de s'orienter vers la médecine générale, une spécialité qu' il affectionnait particulièrement car cela lui permettait d' appréhender le patient de manière holistique. Il voyait la médecine générale comme un véritable défi car elle exigeait une connaissance de tous les domaines de la médecine.

Durant sa formation académique, il se dédia aussi au traitement de patients atteints du virus HIV à l' hôpital Evandro Chagas (Fondation Oswaldo Cruz) car il pensait qu'il était primordial pour un médecin généraliste de bien connaître les symptômes de cette maladie afin de pouvoir la détecter le plus rapidement possible, assurant ainsi une meilleure guérison.

En tant que médecin au sein de la Maison Sainte, Guido ne manquait pas de témoigner sa foi, comme le rappelait le Professeur Clementino Fraga Filho dans l'hommage qu'il lui rendit après sa mort. "D'un comportement irréprochable envers les autres, il faisait preuve de sa foi à chaque instant. Il vivait en parfaite harmonie avec les valeurs chrétiennes de cordialité, de tempérance, de charité et de justice».

Alors qu'il travaillait comme médecin dans la Maison Sainte, il se rapprocha de l'action pastorale catholique de santé. Deux membres de cette action visitèrent les malades de Guido et furent très intéressés par l'approche si chaleureuse du médecin envers ses malades. Ils l'invitèrent à participer à leur messe. Guido accepta et très vite il se mit à les aider.

Guido alors fiancé, pensait à se marier et à suivre sa carrière de médecin qu'il exerçait au sein de la Maison Sainte et dans quelques cliniques privées.

Un jour qu'il était en retraite au sein de la communauté Chanson Nouvelle (Canção nova), il entendit un Père prêcher le passage biblique suivant: ne détourne jamais ton regard du pauvre et ainsi Dieu ne détournera jamais le sien du tien! (Tobias 4,7) A ce moment précis, Guido réalisa combien de fois il avait détourné son regard du pauvre. Il demanda pardon à Dieu et lui demanda: « Jésus, aide-moi à soigner les pauvres.»

La semaine suivante, il fit la connaissance des Sœurs de l'ordre fondé par Mère Teresa de Calcutta (les missionnaires de la charité) dont la mission est de soigner les pauvres. Il comprit alors que Dieu avait entendu sa demande et lui montrait le chemin de la médecine qu'il souhaitait exercer. Il offrit son aide aux Sœurs de Mère Teresa et commença à soigner les pauvres dans la rue. Ainsi, au travail du prédication de la parole de Dieu au sein du groupe de la Prière, s'ajouta son travail de médecin auprès de ses frères de la rue.

Il fit appel à d'autres jeunes du groupe Feu de l'Esprit Saint, Fogo do Espirito Santo, pour l'aider à soigner les pauvres de Mère Teresa et de l'action pastorale catholique de la santé de la Maison Sainte. Beaucoup s'impliquèrent par leur travail ou leurs donations.

Guido fit venir des médecins de la Maison Sainte pour aider les Missionnaires de la Charité. Une de ces médecins, voyant le travail qu'ils accomplissaient, recommanda a Guido la lecture de la vie de Saint-François d'Assise (Le frère d'Assise de Inacio Larranaga). Ce livre fut pour lui la grande lumière de Dieu qui illumina le chemin de sa vie.

De son implication dans ces oeuvres caritatives, nous avons des témoignages de guérisons inexplicables, de convertissements, et de quidams

de la rue qui se mirent à lutter contre les vices. (témoignages publiés dans la revue Jesus Vive e E o Senhor).

La Sœur Caritas (MC) qui accompagna le travail de Guido au sein de la maison des Missionnaires de la Charité à Lapa écrit:

"Son unique préoccupation était de sauver les âmes. Il voulait que toutes rencontrent personnellement le Christ. Il ne mesurait pas son effort.

Ses propos ne parlaient et ne s'adressaient qu'au Christ. Il ne perdait pas une occasion de le proclamer que ce soit par ses paroles ou par ses actes exemplaires. Quand il s'occupait des frères de la rue, il ne s'assurait pas seulement de la santé de leur corps mais surtout de leur âme. A chacun d'eux, il parlait du Christ. La majorité d'entre eux sortaient du cabinet en larmes et profondément touchés. Il priait pour et avec chacun d'eux et les invitait à recevoir les sacrements comme source de grâce et de communion avec Dieu.

Souvent il recevait les grâces et les dons que le Seigneur lui envoyait. J'ai plusieurs fois été témoin de cela, notamment lorsqu’il reçut la grâce de la Parole de la Conscience. Il traitait tout le monde avec beaucoup de délicatesse, de patience et de compréhension. Je ne l'ai jamais vu irrité ou impatient avec personne. Même pas lorsque apparaissait une personne saoule ou droguée qui invariablement venait semer le trouble. Il avait toujours le temps pour le tout le monde. Son exemple corrigeait mon âme et m'en construisait une meilleure!"

Les propos de Sœur Caritas (MC) concordent avec ceux des personnes qui connaissaient Guido, qui le côtoyaient ou travaillaient avec lui, que ce soit en famille, dans les infirmeries de la Maison Sainte, dans le groupe de la Prière, au sein de l'action pastorale de la santé, dans la maison des Missionnaires, au Monastère ou encore au Séminaire. S'ajoutent encore a tout cela les témoignages de nombreuses personnes a qui il adressa une parole de consolation, chez qui il stimula la foi ou qu'il encouragea à poursuivre un traitement médical laborieux.

Appelé au Sacerdoce, Guido fut accompagné par l'évêque auxiliaire de Rio de Janeiro, Dom Karl Josef Romer. Entre 2002 et 2004, il suivit des études de philosophie, puis entre 2004 et 2006, des études de théologie a l'institut de philosophie et de théologie du Monastère San Bento de Rio de Janeiro.

En tant qu'élève externe, il réussit a concilier ses études préparatoires pour le Sacerdoce avec l'apostolat qu'il exerçait comme laïque. Il continua à aider au sein de l'action pastorale de la santé de la Maison Sainte de la Miséricorde et à faire des prédications là où on l'appelait. Il travailla comme médecin volontaire dans la Maison Sainte de la Miséricorde et au foyer des Missionnaires de la Charité à Lapa. Il aidait aussi les séminaristes qui avaient besoin d'une assistance médicale. Ils les amenaient à la Maison Sainte. Il participait aussi aux événements organisés par l'Eglise où il aidait en qualité de médecin.

En 2008, il entra au séminaire Sao José à Rio de Janeiro afin de suivre les deux dernières années de théologie, sachant qu'il est nécessaire de vivre au sein du séminaire pour une période minimale avant l'ordination sacerdotale.

Selon les témoignages de ses collègues de la faculté de Sao Bento, Guido ne parlait jamais mal de personne. Quand certains commentaient des épisodes de révolte, Guido détournait adroitement la conversation et les invitaient a faire une prière. Ainsi il ne laissait aucune place a l'inimitié et suscitait même une ambiance de paix au sein du groupe d'étudiants. Outre ce don de pacification, Guido avait une large connaissance des écritures sacrées et une mémoire prodigieuse. Il pouvait citer par cœur les textes et pouvait les localiser exactement. Partant, il aidait souvent ses collègues dans leurs recherches et même les professeurs pendant leurs cours.

Ses amis de la faculté constatèrent aussi son grand amour pour l'eucharistie, qu'il aimait dépeindre comme le remède du corps et de l'esprit, utilisant dans sa description ses connaissances médicales.

Guido prêchait toujours en fonction de ce qu'il vivait. Ainsi sa prédication était convaincante. Il était authentique.

En 2005, le Père Jonas Abib (Cançao Nova) lui suggéra de passer quelques mois à Queluz, dans l'état de Sao Paulo, afin de bien prendre conscience de sa vocation.

Guido avait en effet plusieurs souhaits. Il voulait devenir prêtre. Il voulait créer une communauté similaire à celle de la Chanson Nouvelle (Cançao Nova) et pensait étudier au séminaire lié a cette communauté.

Monseigneur Verreschi, qui a l'époque était pasteur à Queluz et qui est maintenant recteur du séminaire de Lorena, observa chez Guido deux traits particuliers de sa personnalité: une certaine « anxiété » à réaliser rapidement diverses tâches pour Dieu et en même temps une grande facilité à accepter les refus ou les idées opposées aux siennes.

A Queluz, Guido fut médecin volontaire à la mairie et dans l'ambulatoire médical du Père Pio à Cachoeira Paulista. Il réalisa aussi durant cette période un travail d'évangélisation via la Radio Caminho do Sol (Chemin du Soleil), à Queluz.

Toutes les personnes qui ont côtoyé Guido lors de son passage à Queluz se souviennent de son dévouement aux pauvres et à son prochain. Que ce soit ses consultations gratuites au poste médical, les prières qu'il faisait pour les gens qui le lui avaient demandé ou tout simplement son écoute et ses conseils. Ils se souviennent tous de Guido parlant aux pauvres de la rue auxquels ils étaient venus apporter de la nourriture. Il leur parlait toujours avec beaucoup de gentillesse. Il les regardait toujours dans les yeux. C'était toujours pour eux un grand moment de gaieté.

Le 1er mai 2009, à l’âge de 34 ans, Guido décéda, victime d'une contusion à la nuque qui entraîna la syncope et la noyade, alors qu'il faisait du surf sur la plage de Barra da Tijuca, à Rio de Janeiro.

Guido avait dévoilé à quelques amis son souhait que si Dieu lui permettait de choisir, il souhaiterait mourir dans la mer, cet environnement naturel, où il sentait la présence de Dieu et l’entendait lui parler.

A ces mots Jésus répondit: Il te manque encore quelque chose: «Vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres et tu trouveras un trésor au ciel; ensuite viens et suis moi. (Lc18,22).

En méditant ces paroles, Guido n'ayant rien en son nom propre à part son diplôme de médecin, décida de se dédier à la médecine et de soigner les pauvres. Ainsi, il quitta la maison, père, mère, famille et amis pour suivre Jésus.

Guido est né le 22 mai 1974, à Volta Redonda dans l'état de Rio de Janeiro au Brésil. Il est le fils de Guido Manoel Vidal Schäffer et de Maria Nazareth França Schäffer. Dès sa naissance il a toujours habité avec ses parents à Rio de Janeiro dans le quartier de Copacabana.

Il fut baptisé a l'église de Sainte Cécile à Volta Redonda en décembre 1974. Il fit sa première communion le 11 décembre 1983 et sa confirmation le 2 décembre 1990 à la paroisse de Notre Dame de Copacabana (Nossa Senhora de Copacabana).

Il a accompli son enseignement primaire et secondaire au Collège du Sacré Cœur de Marie (Colegio Sagrado Caracao de Maria) entre 1979 et 1991.

Durant son enfance et son adolescence Guido a toujours été un enfant en pleine santé adorant la plage, la mer et le sport. D'une nature particulièrement affable, il se faisait des amis avec beaucoup de facilité. Ses parents, fervents catholiques amenaient leurs enfants à la messe dominicale et les encourageaient à prier tous les soirs. Le père de Guido est médecin et sa mère est membre de la communauté Bon Pasteur et y travaille comme volontaire pour l'évangélisation dans les écoles publiques.

Dès son plus jeune age, Guido éveilla l'attention de ses amis vers le Christ. Il les encouragea à faire leur confirmation puis ensuite les invita à faire partie du Cénacle (Mouvement Sacerdotal Mariano) que Nazareth organisait une fois par mois avec ses fils et ses amis.

De 1993 à 1998, Guido fit ses études de médecine à la Faculté d’Education Technique Souza Marques (Faculdade Tecnica educacional Souza Marques).

L’année où il obtint son diplôme, il initia le groupe "Feu de l’Esprit Sain" (Fogo do Espirito Santo) avec le Père Jorjão ( groupe de prière de la RCC) dans la paroisse de Notre Dame de la Paix, Nossa Senhora da Paz à Ipanema.

Il fit son internat au sein de la Clinique médicale de la Maison Sainte de la Miséricorde (Santa Casa de Misericordia) sous l'autorité du Professeur Clementino Fraga Filho de 1999 à mars 2001. Il décida de s'orienter vers la médecine générale, une spécialité qu' il affectionnait particulièrement car cela lui permettait d' appréhender le patient de manière holistique. Il voyait la médecine générale comme un véritable défi car elle exigeait une connaissance de tous les domaines de la médecine.

Durant sa formation académique, il se dédia aussi au traitement de patients atteints du virus HIV à l' hôpital Evandro Chagas (Fondation Oswaldo Cruz) car il pensait qu'il était primordial pour un médecin généraliste de bien connaître les symptômes de cette maladie afin de pouvoir la détecter le plus rapidement possible, assurant ainsi une meilleure guérison.

En tant que médecin au sein de la Maison Sainte, Guido ne manquait pas de témoigner sa foi, comme le rappelait le Professeur Clementino Fraga Filho dans l'hommage qu'il lui rendit après sa mort. "D'un comportement irréprochable envers les autres, il faisait preuve de sa foi à chaque instant. Il vivait en parfaite harmonie avec les valeurs chrétiennes de cordialité, de tempérance, de charité et de justice ».

Alors qu'il travaillait comme médecin dans la Maison Sainte, il se rapprocha de l'action pastorale catholique de santé. Deux membres de cette action visitèrent les malades de Guido et furent très intéressés par l'approche si chaleureuse du médecin envers ses malades. Ils l'invitèrent à participer à leur messe. Guido accepta et très vite il se mit à les aider.

Guido alors fiancé, pensait à se marier et à suivre sa carrière de médecin qu'il exerçait au sein de la Maison Sainte et dans quelques cliniques privées.

Un jour qu'il était en retraite au sein de la communauté Chanson Nouvelle (Canção nova), il entendit un Père prêcher le passage biblique suivant: ne détourne jamais ton regard du pauvre et ainsi Dieu ne détournera jamais le sien du tien! (Tobias 4,7) A ce moment précis, Guido réalisa combien de fois il avait détourné son regard du pauvre. Il demanda pardon à Dieu et lui demanda: « Jésus, aide-moi à soigner les pauvres.»

La semaine suivante, il fit la connaissance des Sœurs de l'ordre fondé par Mère Teresa de Calcutta (les missionnaires de la charité) dont la mission est de soigner les pauvres. Il comprit alors que Dieu avait entendu sa demande et lui montrait le chemin de la médecine qu'il souhaitait exercer. Il offrit son aide aux Sœurs de Mère Teresa et commença à soigner les pauvres dans la rue. Ainsi, au travail du prédication de la parole de Dieu au sein du groupe de la Prière, s'ajouta son travail de médecin auprès de ses frères de la rue.

Il fit appel à d'autres jeunes du groupe Feu de l'Esprit Saint, Fogo do Espirito Santo, pour l'aider à soigner les pauvres de Mère Teresa et de l'action pastorale catholique de la santé de la Maison Sainte. Beaucoup s'impliquèrent par leur travail ou leurs donations.

Guido fit venir des médecins de la Maison Sainte pour aider les Missionnaires de la Charité. Une de ces médecins, voyant le travail qu'ils accomplissaient, recommanda a Guido la lecture de la vie de Saint-François d'Assise (Le frère d'Assise de Inacio Larranaga). Ce livre fut pour lui la grande lumière de Dieu qui illumina le chemin de sa vie.

De son implication dans ces oeuvres caritatives, nous avons des témoignages de guérisons inexplicables, de convertissements, et de quidams de la rue qui se mirent à lutter contre les vices. (témoignages publiés dans la revue Jesus Vive e E o Senhor).

La Sœur Caritas (MC) qui accompagna le travail de Guido au sein de la maison des Missionnaires de la Charité à Lapa écrit:

"Son unique préoccupation était de sauver les âmes. Il voulait que toutes rencontrent personnellement le Christ. Il ne mesurait pas son effort.

Ses propos ne parlaient et ne s'adressaient qu'au Christ. Il ne perdait pas une occasion de le proclamer que ce soit par ses paroles ou par ses actes exemplaires. Quand il s'occupait des frères de la rue, il ne s'assurait pas seulement de la santé de leur corps mais surtout de leur âme. A chacun d'eux, il parlait du Christ. La majorité d'entre eux sortaient du cabinet en larmes et profondément touchés. Il priait pour et avec chacun d'eux et les invitait à recevoir les sacrements comme source de grâce et de communion avec Dieu.

Souvent il recevait les grâces et les dons que le Seigneur lui envoyait. J'ai plusieurs fois été témoin de cela, notamment lorsqu’il reçut la grâce de la Parole de la Conscience. Il traitait tout le monde avec beaucoup de délicatesse, de patience et de compréhension. Je ne l'ai jamais vu irrité ou impatient avec personne. Même pas lorsque apparaissait une personne saoule ou droguée qui invariablement venait semer le trouble. Il avait toujours le temps pour le tout le monde. Son exemple corrigeait mon âme et m'en construisait une meilleure!"

Les propos de Sœur Caritas (MC) concordent avec ceux des personnes qui connaissaient Guido, qui le côtoyaient ou travaillaient avec lui, que ce soit en famille, dans les infirmeries de la Maison Sainte, dans le groupe de la Prière, au sein de l'action pastorale de la santé, dans la maison des Missionnaires, au Monastère ou encore au Séminaire. S'ajoutent encore a tout cela les témoignages de nombreuses personnes a qui il adressa une parole de consolation, chez qui il stimula la foi ou qu'il encouragea à poursuivre un traitement médical laborieux.

Appelé au Sacerdoce, Guido fut accompagné par l'évêque auxiliaire de Rio de Janeiro, Dom Karl Josef Romer. Entre 2002 et 2004, il suivit des études de philosophie, puis entre 2004 et 2006, des études de théologie a l'institut de philosophie et de théologie du Monastère San Bento de Rio de Janeiro.

En tant qu'élève externe, il réussit a concilier ses études préparatoires pour le Sacerdoce avec l'apostolat qu'il exerçait comme laïque. Il continua à aider au sein de l'action pastorale de la santé de la Maison Sainte de la Miséricorde et à faire des prédications là où on l'appelait. Il travailla comme médecin volontaire dans la Maison Sainte de la Miséricorde et au foyer des Missionnaires de la Charité à Lapa. Il aidait aussi les séminaristes qui avaient besoin d'une assistance médicale. Ils les amenaient à la Maison Sainte. Il participait aussi aux événements organisés par l'Eglise où il aidait en qualité de médecin.

En 2008, il entra au séminaire Sao José à Rio de Janeiro afin de suivre les deux dernières années de théologie, sachant qu'il est nécessaire de vivre au sein du séminaire pour une période minimale avant l'ordination sacerdotale.

Selon les témoignages de ses collègues de la faculté de Sao Bento, Guido ne parlait jamais mal de personne. Quand certains commentaient des

épisodes de révolte, Guido détournait adroitement la conversation et les invitaient a faire une prière. Ainsi il ne laissait aucune place a l'inimitié et suscitait même une ambiance de paix au sein du groupe d'étudiants. Outre ce don de pacification, Guido avait une large connaissance des écritures sacrées et une mémoire prodigieuse. Il pouvait citer par cœur les textes et pouvait les localiser exactement. Partant, il aidait souvent ses collègues dans leurs recherches et même les professeurs pendant leurs cours.

Ses amis de la faculté constatèrent aussi son grand amour pour l'eucharistie, qu'il aimait dépeindre comme le remède du corps et de l'esprit, utilisant dans sa description ses connaissances médicales.

Guido prêchait toujours en fonction de ce qu'il vivait. Ainsi sa prédication était convaincante. Il était authentique.

En 2005, le Père Jonas Abib (Cançao Nova) lui suggéra de passer quelques mois à Queluz, dans l'état de Sao Paulo, afin de bien prendre conscience de sa vocation.

Guido avait en effet plusieurs souhaits. Il voulait devenir prêtre. Il voulait créer une communauté similaire à celle de la Chanson Nouvelle (Cançao Nova) et pensait étudier au séminaire lié a cette communauté.

Monseigneur Verreschi, qui a l'époque était pasteur à Queluz et qui est maintenant recteur du séminaire de Lorena, observa chez Guido deux traits particuliers de sa personnalité: une certaine « anxiété » à réaliser rapidement diverses tâches pour Dieu et en même temps une grande facilité à accepter les refus ou les idées opposées aux siennes.

A Queluz, Guido fut médecin volontaire à la mairie et dans l'ambulatoire médical du Père Pio à Cachoeira Paulista. Il réalisa aussi durant cette période un travail d'évangélisation via la Radio Caminho do Sol (Chemin du Soleil), à Queluz.

Toutes les personnes qui ont côtoyé Guido lors de son passage à Queluz se souviennent de son dévouement aux pauvres et à son prochain. Que ce soit ses consultations gratuites au poste médical, les prières qu'il faisait pour les gens qui le lui avaient demandé ou tout simplement son écoute et ses conseils. Ils se souviennent tous de Guido parlant aux pauvres de la rue auxquels ils étaient venus apporter de la nourriture. Il leur parlait toujours avec beaucoup de gentillesse. Il les regardait toujours dans les yeux. C'était toujours pour eux un grand moment de gaieté.

Le 1er mai 2009, à l’âge de 34 ans, Guido décéda, victime d'une contusion à la nuque qui entraîna la syncope et la noyade, alors qu'il faisait du surf sur la plage de Barra da Tijuca, à Rio de Janeiro.

Guido avait dévoilé à quelques amis son souhait que si Dieu lui permettait de choisir, il souhaiterait mourir dans la mer, cet environnement naturel, où il sentait la présence de Dieu et l’entendait lui parler.

ressource: Santi e Beati