Message du pape François. Veillée internationale de la Jeunesse mariale: «Ne vous laissez pas réduire au silence!»

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Videomessaggio del Santo Padre Francesco per la Veglia Mariana Internazionale Dei Giovani

« Ne vous laissez pas réduire au silence ! », déclare le pape aux jeunes. Il les invite à « construire des ponts » et à enseigner cela aux adultes! Il les exhorte aussi à être des saints : « N’ayez pas peur d’être des saints ! ». Il voit dans la sainteté le secret d’une éternelle jeunesse : «la sainteté, est un vrai « élixir » de jeunesse ».

Le pape a adressé un message vidéo aux participants de la veillée internationale de la Jeunesse mariale a eu lieu qui a eu lieu, ce samedi 12 mai 2018, à 17 heures, au nouveau sanctuaire de Saint-Gabriel-de-Notre-Dame-des-Douleurs (Teramo, Italie).

Le pape a aussi évoqué Marie, encourageant les jeunes à prier le chapelet. Puis il a évoqué les jeunes connectés des différents pays, puis le synode pour les jeunes d’octobre prochain.

La veillée est un jalon sur le chemin de préparation de la prochaine assemblée du synode des évêques pour les jeunes. Elle a été organisée en liaison vidéo avec les diocèses de Panama (Panama), lieu de la JMJ 2019, Novossibirsk (Fédération de Russie), Waterford (Irlande), Tainan City (Taiwan).

Promue par Mgr Lorenzo Leuzzi, évêque de Teramo-Atri, la veillée a commencé par l’accueil de la croix des JMJ et de l’icône Marie Trône de la Sagesse, confiées par saint Jean-Paul II aux jeunes du monde , suivi de l’accueil des drapeaux des pays connectés et des pays qui ont accueilli les Journées mondiales de la jeunesse. Elle a été marquée par la prière du chapelet en différentes langues.

Après la transmission du message vidéo du pape François, le cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire du synode des évêques, a présidé la messe.

Voici notre traduction de la transcription du message vidéo du pape François, prononcé en italien.

AB

Message du pape François

Chers amis,

Je suis heureux de participer à la veillée internationale de la Jeunesse mariale en préparation de la prochaine assemblée du synode des évêques, organisée au nouveau sanctuaire de Saint-Gabriel-de-Notre-Dame-des-Douleurs. Il est vrai que je suis physiquement loin de vous, mais grâce aux technologies modernes de communication, nous avons la possibilité d’annuler les distances. En fait, nous, chrétiens, nous savons depuis toujours que l’unique foi et la prière, en harmonie, unissent les croyants dans le monde entier: on peut dire que même sans le savoir, nous avons été les précurseurs de la révolution numérique!

Je salue votre pasteur, Mgr Lorenzo Leuzzi, qui, depuis le début de son ministère parmi vous, vous a impliqués dans l’itinéraire synodal, et le cardinal Lorenzo Baldisseri, Secrétaire général du synode, qui célèbre la messe pour vous.

Je voudrais maintenant vous confier certaines pensées qui me tiennent particulièrement à cœur.

La première pensée est pour Marie. C’est beau que des jeunes prient le chapelet, montrant ainsi leur affection pour la Vierge. Du reste, son message est aujourd’hui plus actuel que jamais. Et cela parce qu’elle est une jeune parmi les jeunes, une « femme de nos jours », comme aimait le dire don Tonino Bello.

Elle était jeune – peut-être juste une adolescente – quand l’Ange lui a adressé la parole, bouleversant ses petits projets pour la faire participer au grand projet de Dieu en Jésus-Christ. Elle est restée jeune même après, quand, malgré le passage des années, elle est devenue disciple de son Fils avec l’enthousiasme des jeunes, et qu’elle l’a suivi jusqu’à la croix avec le courage que seuls les jeunes possèdent. Elle reste jeune pour toujours, même maintenant où nous la contemplons dans son Assomption au Ciel, parce que la sainteté garde éternellement jeune, et c’est le vrai « élixir de jeunesse » dont nous avons tant besoin. C’est la jeunesse renouvelée que la résurrection du Seigneur nous a apportée.

Saint-Gabriel-de-Notre-Dame-des-Douleurs, patron des étudiants, l’avait bien compris, un saint jeune, amoureux de Marie. Lui, qui avait perdu sa mère étant enfant, savait qu’il avait deux mères qui veillaient sur lui au paradis. Et ainsi, on comprend son grand amour pour la prière du chapelet et sa tendre dévotion envers la Vierge, qu’il a voulu associer pour toujours à son nom quand, à dix-huit ans seulement, il s’est consacré à Dieu dans la famille religieuse des Passionistes, devenant Gabriel-de-Notre-Dame-des-Douleurs [Gabriele dell’Addolorata].

Comme je l’ai récemment rappelé dans l’exhortation apostolique Gaudete et exsultate, « la sainteté est le plus beau visage de l’Église » (n.9) et elle la transforme en une communauté « amicale » (voir n ° 93). Si saint Ambroise se disait convaincu que « tout âge est mûr pour la sainteté » (De virginitate, 40), sans aucun doute le jeune âge l’est aussi. Alors, n’ayez pas peur d’être des saints, en regardant Marie, saint Gabriel et tous les saints qui vous ont précédé et qui vous montrent le chemin!

La première pensée est pour Marie. La deuxième pensée est pour les jeunes qui vous sont connectés avec vous depuis différentes parties du monde pour participer à cette veillée. Je salue avec affection les jeunes du Panama réunis au sanctuaire international du Coeur de Marie avec l’évêque Mgr Domingo Ulloa Mendieta : je les rencontrerai l’année prochaine à l’occasion des Journées mondiales de la jeunesse; les jeunes de la Fédération de Russie, réunis à la cathédrale de la Transfiguration de Novossibirsk avec leur évêque Mgr Joseph Werth et le délégué pour les jeunes de toute la Russie, Mgr Clemens Pickel; les jeunes d’Irlande, reliés depuis la Glencomeragh House, maison de prière et de formation pour les jeunes, avec l’évêque Mgr Alphonsus Cullinan; et enfin les jeunes de Taiwan, réunis à Taïwan dans l’église dédiée à Notre-Dame de l’Assomption. Ces jours-ci justement, les évêques de Taiwan sont à Rome pour la visite ad limina. Ils seront heureux de savoir que leurs jeunes prient et qu’eux aussi ils sont aujourd’hui avec le Successeur de Pierre!

Chers jeunes, unis dans la prière depuis des lieux si éloignés, vous êtes une prophétie de paix et de réconciliation pour toute l’humanité. Je ne me lasserai jamais de le répéter: n’élevez pas de murs, construisez des ponts! Ne construisez pas de murs, construisez des ponts! Unissezles rivages des océans qui vous séparent par l’enthousiasme, la détermination et l’amour dont vous êtes capables. Enseignez aux adultes, dont le cœur s’est souvent endurci, à choisir la voie du dialogue et de la concorde, pour transmettre à leurs enfants et à leurs petits-enfants un monde plus beau et plus digne de l’homme.

La troisième et dernière pensée est pour le synode maintenant proche. Vous savez déjà que la prochaine assemblée du synode des évêques sera consacrée à « la jeunesse, la foi et le discernement des vocations », et que toute l’Eglise est depuis longtemps été intensément engagée dans l’itinéraire synodal.

En rencontrant de nombreux jeunes comme vous à l’occasion de la réunion pré-synodale en mars dernier, j’ai mis en garde contre le danger de parler des jeunes sans laisser les jeunes parler, en les laissant « à distance de sécurité ». Les jeunes ne mordent pas, ils peuvent s’approcher et ils ont de l’enthousiasme, et vous, au-delà de l’enthousiasme, avez la clé de l’avenir.

Chers jeunes, en rentrant dans vos familles et dans vos paroisses – à Teramo, au Panama, en Russie, en Irlande, à Taiwan -, ne vous laissez pas réduire au silence. Bien sûr, celui qui parle peut commettre des erreurs, et même les jeunes font parfois des erreurs, ils sont humains, et pèchent par imprudence, par exemple. Mais n’ayez pas peur de faire des erreurs et d’apprendre de vos erreurs, c’est ainsi qu’on avance. Si quelqu’un – y compris vos parents, vos prêtres, vos enseignants – essayait de vous fermer la bouche, rappelez-leur que l’Église et le monde ont aussi besoin de jeunes pour rajeunir. Et n’oubliez pas que vous avez des alliés imbattables à vos côtés: Christ, l’éternellement jeune; Marie, une femme jeune; saint Gabriel et tous les saints, qui sont le secret de l’éternelle jeunesse de l’Église.

Merci!

Source: © Traduction de ZENIT, Anita Bourdin - Anita Bourdin