Bienheureux André de Phu Yen

Laïc - Catéchiste - Martyr

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Beato Andrés de Phû Yên

Le Bienheureux André est originaire de Phu Yen, dans la province de RanRan.

Il est faible de constitution, mais très intelligent et naturellement bon. Sur la requête de sa mère, veuve, il est accueilli parmi les étudiants du Père de Rhodes, célèbre missionnaire Jésuite. A 16 ans, en 1641, il reçoit le baptême avec sa mère. Depuis ce jour, il s'attache à développer une profonde vie spirituelle. Le Père de Rhodes en fait l'un de ses proches collaborateurs et après une année, en 1642, il est admis dans le groupe des catéchistes fondé par le Père et appelé 'Maison Dieu'. Comme le demande cette association, André s'engage publiquement à consacrer sa vie au service de l'Église en aidant les missionnaires et en diffusant l'Évangile.

En juillet 1644, le mandarin Ong Nghe Bo revient de chez le roi d'Annam qui, ayant appris que beaucoup de Cochinchinois se sont convertis, donne l'ordre d'empêcher l'expansion du christianisme dans son royaume (dont dépend la Cochinchine). Les chrétiens sont exposés à de lourdes peines. Le mandarin somme le Père d'arrêter l'enseignement de la doctrine chrétienne et de retourner à Macao (enclave portugaise en Chine). Il décide d'agir en premier lieu contre les catéchistes. Des soldats, dépêchés par lui, se rendent à la maison du Père et ils arrêtent le jeune André, à défaut d'un autre qu'ils cherchaient. Ils le frappent à coups de bâton et l'emmènent, ligoté, en barque chez le mandarin. Il comparaît devant lui dans la soirée du 25 juillet 1644. Le gouverneur fait des tentatives pour le faire renoncer à sa 'stupide opinion' et pour lui faire abandonner la foi. André répond qu'il est prêt à subir n'importe quel tourment pour ne pas l'abandonner. Pour cette cause, dit-il, toute souffrance, même la mort, est une très grande gloire. Le 26 juillet, vers 5 heure du soir, on l'emmène au lieu du supplice. En chemin il exhorte les chrétiens à demeurer fermes dans la foi, à l'aider par leurs prières et à ne pas s'affliger de sa mort. "Rendons amour pour amour à notre Dieu, répète-t-il. Rendons vie pour vie." Le Père obtient que conformément à la coutume, on lui mette une natte sous les genoux, mais André préfère que son sang tombe à terre comme celui du Christ. On lui transperce le côté gauche de plusieurs coups de lance et avant qu'on le décapite d'un coup de cimeterre, d'une voix forte, il s'écrie: "Jésus".

"Depuis plus de 350 ans, les catholiques du Vietnam n'ont jamais oublié ce témoin de l'Évangile, proto-martyr de leur pays." (Jean Paul II) Puisse-t-il donner aux catéchistes "l'audace" d'être des témoins de la foi "par une vie toute donnée au Christ et à leurs frères".

 

Source: Réf. dans l’Osservatore Romano: 2000 n.10 p.1-3;11 – n.11 p.4