Bienheureux Isidore Bakanja (1885-1909)
Bienheureux Isidore Bakanja (1885-1909) Apôtre jusqu’à la mort…
Congo belge dans une famille païenne mais où les valeurs traditionnelles africaines étaient à l’honneur. Ses parents vivaient du travail des champs ainsi que la pêche et de la chasse. Bakanja était un garçon consciencieux, gai, patient et naturellement bon. Vers l’âge de 18 ans, il quitte son village pour travailler comme maçon à Mbandaka, ville la plus proche. Il reçoit, comme beaucoup d’autres, humiliations et brimades qu’il supporte avec beaucoup de patience. Il refuse de commettre des petits vols. Bien vite, il gagne la confiance de ses maîtres et de ses camarades.
C’est aussi à Mbandaka qu’il découvre avec enthousiasme la foi chrétienne. Elle répond à son idéal de toujours. Il est baptisé sous le nom d’Isidore et reçoit le scapulaire qu’il portera toujours fidèlement. Il a une grande dévotion au chapelet. Il se fait apôtre de ses compagnons de travail, les attirant à la foi par ses paroles et son exemple. Le contrat de travail expiré, Isidore retourne dans son village. Son père lui demande où sont passées les amulettes qu’il lui avait données à son départ. « Je les ai abandonnées car je possède désormais une protection plus grande : celle du Christ et celle de Marie ». Peu après il se rend à Busira, petite ville où il peut trouver du travail et où des missionnaires passent régulièrement. Mr Reynders, qui travaille pour une société belge qui exploite l’ivoire et le caoutchouc, l’embauche comme domestique et l’apprécie beaucoup à cause de son travail, de sa courtoisie et de son honnêteté. Frappés par sa sagesse, beaucoup le choisissent comme catéchiste.
Malheureusement Mr Reynders est nommé adjoint de Mr Van Cauter à Ikili. Isidore accepte de le suivre malgré de sérieuses mises en garde de ses amis. En effet, à cette époque, bon nombre d’entrepreneurs étaient athées et détestaient les missionnaires parce que ces derniers défendaient les droits des Africains et dénonçaient les injustices qu’ils commettent contre eux. Reynders recommande à Isidore de dissimuler sa foi afin de ne pas s’attirer d’ennui. Il n’en tient aucun compte et, seul chrétien parmi les ouvriers, il partage le feu qui brûle en lui.
Van Cuter lui interdit de « répandre les ordures apprises chez les pères » car « si tout le monde prie, personne ne viendra plus travailler ! ». Isidore refuse d’enlever son « habit de Marie » (scapulaire) et continue à dire son chapelet et à enseigner le catéchisme. Fou furieux, Van Cauter le flagelle plus de 200 fois avec un fouet en peau d’hippopotame garni de clous. Le corps d’Isidore n’est plus qu’une plaie. Ses os sont à nu. Son agonie, beaucoup plus douloureuse que la flagellation elle-même, durera 6 mois. Isidore ne se plaint jamais. « Si vous voyez, ma mère ou un juge, dites-leur que je meurs parce que je suis chrétien. »
Deux pères trappistes viennent lui donner les derniers sacrements : « Je n’ai aucune haine envers mon bourreau. Au Ciel, je prierai beaucoup pour lui. » La Sainte Vierge vient le chercher le 15 août.
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